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Pastoralisme

Groupement Pastoral du Mont-Né. Vue depuis le Mont-Né sur les estives

 

La Vallée d'Oueil est depuis toujours une vallée à vocation pastorale. Les estives du Mont-Né accueillent chaque année de nombreux troupeaux de brebis et de vaches .

Brebis en Vallée d’Oueil.
Race allaitante Tarasconnaise

C'est une race ovine de taille moyenne : 65 cm pour 60 kg pour la brebis et 80 cm pour 80 kg pour le bélier. La tête est grosse, blanche et cornue dans les deux sexes. Les cornes sont grosses et en spirale chez le mâle et fines chez la femelle. Le chanfrein est légèrement busqué, et les oreilles moyennes et horizontales. Ses membres forts lui confèrent une bonne aptitude à la marche lui permettant de transhumer facilement. La toison blanche, composée de laine fine serrée et sans jarre d’une longueur de 5 à 10 cm ,lui permet de s’adapter aux chocs climatiques. Sa capacité à mobiliser ses réserves corporelles lui permet aussi de supporter des périodes de restriction alimentaire. Sa bonne aptitude au dessaisonnement, nécessaire à une bonne conduite en montagne (agnelage d’automne et hivers dans les vallées) est aussi utilisée par les éleveurs du piémont pour accroitre la productivité des troupeaux par accélération du rythme d’agnelage (3 agnelages en 2 ans).

Historique

La Tarasconnaise fait partie des races pyrénéennes à laine frisée que l'on trouve dans les Pyrénées centrales. Elle est issue d'une population très ancienne venue de Syrie. Elle a été souvent métissée ; d'abord avec des Mérinos d'Espagne, améliorant la finesse de la laine, puis avec des races britanniques, améliorant la conformation de carcasse et la vitesse de croissance. Grâce à ces croisements, elle s’est différenciée des autres races de sa famille (Castillonaise et) et est devenue la race allaitante la plus rentable des Pyrénées. La première organisation collective remonte à 1937 avec la création à Foix de la fédération ariégeoise des syndicats d’élevage de la race ovine Tarasconnaise. En 1975 est crée l’UPRA qui sera reconnue en 1982. En 2008, l’UPRA s’est transformé en organisme de sélection reconnu par le Ministère de l’agriculture pour l’ensemble des races ovines allaitantes des Pyrénées centrales.

Géographie

A partir de son berceau situé dans la vallée de Tarascon sur Ariège, qui lui a donné son nom actuel, la race s’est développée pour constituer aujourd'hui l'essentiel du troupeau ovin dans le massif des Pyrénées sur les départements des Hautes-Pyrénées, de Haute-Garonne et d’Ariège.

Système d'élevage - type de production

Souvent associée à des bovins allaitants dans les exploitations agricoles, la Tarasconnaise est généralement élevée dans des systèmes transhumants avec montée et descente d’estive graduelle :  les troupeaux sont gardés en bergerie de novembre à mars où ils sont nourris à base de foin récolté en fond de vallées pendant le printemps. A partir du mois de mars, dès le démarrage de la pousse de l’herbe, les troupeaux montent sur les zones intermédiaires situées entre 800 et 1200 m d’altitude, allant de grange en grange pour atteindre l’estive au-delà de 1 200 m à partir de juin. Au mois de septembre les troupeaux font le chemin inverse en séjournant sur les zones intermédiaires avant de rejoindre le fond de vallée au mois de novembre. La lutte qui commence avant la montée en estive se poursuit pendant l’été. Les agnelages sont très étalés sur une période allant de septembre à mars. La production traditionnelle de la race reste celle du broutard, animal âgé de 6 à 10 mois et de poids vif de 35 Kg vendu à la descente d’estive. Si les ressources de l’exploitation le permettent certains agneaux seront engraissés pour la production d’agneau de boucherie. 

 

Anciennes délibérations du Conseil Municipal sur les vaines pâtures...
1844

Règlementation de la vaine pâture

 

….art 9 … Le jour que le propriétaire monte son troupeau laitier au parc du Monné est tenu de présenter un bélier pour chaque 20 brebis. Les béliers sera examiné par une commission  composée de 3 membres désignés par le Maire. Les béliers une fois reçus et marqués devront être représentés à la même commission sur l’avis qui leur sera donné  d’avance pour être réunis et envoyés au troupeau à l’époque déterminée par l’usage.

art 10.- fourniture d’un septième d’hl de sel  pour 60 brebis du 1er /m au 1 s inclusivement.

art 11- sanction= refus du troupeau, retrait sans indemnité.

Aucune espèce de bétail ne pourra être au parcours au pacage sans être gardée par quelqu’un.

                        Les bestiaux ne pourront approcher des propriétés couvertes de récoltes à moins de 40m.

            Age du bégadé 17 à 65 ans.

            Il est fait dépense d’envoyer des personnes de sexe féminin pour la garde des brebis remises au troupeau.

art. 20_

Sanctions= responsabilités des contrevenants (accidents)

art.21. _  Les pâtres communaux auront leurs gages payés de quelques nature qu’ils soient, au moyen d’un rôle délivré par le Maire  et en proportion du bétail que chacun enverra à leur garde.

art.22_ Les propriétaires de bestiaux qui vont parquer au parc de Cuèou Mouné ,Portet et autres lieux seront obligés de fournir des journées de prestation en nature pour la construction et réparation des cabanes et des parcs, les refusants auront les Bestiaux séparés du troupeau.

Art.23_ Lorsque les troupeaux de bétail à laine résideront au pré de Courtantigue, les passages sur les quartiers prohibés à l’art 4  seront fixés tous les ans par l’autorité de la Commune.

Art.24_ Il est fait défense à tout individu quelquonque d’arracher, élaguer ou couper des Genévriers ou autres arbustes dans toute l’étendue des quartiers de Coumalade , Cabaugne ( Maubagne ? , Sarrat de Cuéous  et Cap de pa ).

Art.25_ abrogations des règlements contraires.

15 mai 1850

Nomination d’un second garde-champêtre pour faire respecter les pacages  sur les vacants  qui ont une étendue considérable, par les habitants  des communes limitrophes  qui viennent s’y introduire  clandestinement  et contre lesquels on doit souvent faire des saisies  de troupeaux de bétail, soir pour faire respecter  les récoltes  qui l’on souvent endommagés par le nombre de troupeaux de bétail de la commune .

27 mai 1850

Le maire a exposé que d’après une sentence arbitrale du 11  9  bre  1344 confirmée par des titres  et documents  plus récents …. 

            Considérant que cette sentence reçut une considération  solennelle dans un écrit du Parlement  de Toulouse  en date du 15 janvier1630….

            Considérant  que les mêmes droits  sonr de plus pard reconnus par une ordonnance  de Mr de Froidour en date du 21 juin 1669 , qui si elle n’avait pas un caractère définitif comme reconnaissant  les droits des habitants  de la vallée d’Oueil l’a acquis plus tard par la notification  et par le refus des habitants de la Barousse de faire connaître  les moyens en vertu desquels ils entendaient s’opposer à la dépaissance exercée par les habitants de la vallée d’Oueil pour leurs bestiaux=que la même disposition portant maintenue  définitives trouvant dans une ordonnance de------------------- et Barousse datée du mois de 7 »bre 1668 qui vise tant la sentence de 1344 que l’arrêt postérieur du Parlement que les droits des habitants de la vallée d’Oueil résultent encore d’un arrêt des ----------de Toulouse portant réception d’un dénombrement fourni par nous   et dans lequel sont spécifiés toutes les facultés leur appartenant dans toute l’étendue  des montagnes , forêts  et vacants de la vallée de Barousse.

            Considérant  que les autorités administratives  et forestières  du dépatr’t des Hautes-Pyrénées intéressées cependant à contester  au nom de l’état les droits  des habitants de la vallée d’Oueil….

1° avis du S. Préfet de Bagnères…daté du21 floréal an XII(1814).

2° arrêt du Conservateur des eaux et forêts (des Htes Pyrénées) du 18 prairial an XI (1813)…..

            Pour ces motifs, le conseil  invite Mr le Maire  à faire….le nécessaire pour obtenir l’autorisation d’entrer en justice  afin de revendiquer  les droits appelés bédass et en même temps  que les droits d’usage appartenant  à la Commune de Bourg conjointement avec les autres communes de la vallée d’Oueil…

 

10 avril 1854

......considérant que la commune de Bourg est victime de cet état de choses attendu que le traitement pour                               fait par la commune au desservant est calculée d’après la difficulté  des communications  et la distance qui le sépare du lieu où il réside .De plus les habitants  de Bourg  se trouvent dans la malheureuse perspective  de se voir privés  dans des cas extrêmes  du secours de la religion.

Considérant que le presbytère projeté par Cirès  remplirait les conditions  désirables par les habitants  de Cirès, de Bourg et même de Caubous ……

Considérant  qu’il est de notoriété publique que les oppositions faites par le Commune de Caubous contre le projet  de construction dont il s’agit , sont provoquées par le desservant  actuel à cause des facultés qu’il trouve à Caubous  pour faire paccager ses troupeaux  de bêtes à laine , de vaches …..

 

16 Mars 1855-…

Monsieur le Maire donne communication au conseil d’une lettre par laquelle Mr  le S/ préfet en lui adressant diverses délibérations  et un mémoire présenté  par les maires des diverses communes de la Barousse dans l’objet d’obtenir  que les Communes de Bourg , Cirès, Caubous et Mayrègne soient autorisées à ester en Justice sur l’appel qu’elles sont dans l’intention d’interjeter contre elles                jugement rendu  contre elles par le tribunal civil de Bagnères                            au sujet de droits de propriété  et d’usages sur  divers terrains  l’invite à faire délibérer le conseil municipal, dont il autorise la réunion extraordinnaire  pour demander l’autorisation  de déposer un appel ……..

La Barousse attaque  la sentence  arbitrale de 1344 parce  qu’elle  contiendrait une erreur quant à la désignation du Roy régnant  et autres erreurs,…..actes anciens  devenus illisibles

 

18 Xbre 1856

Communication d’une délibération  prise par la commission syndicale du canton de Mauléon  Barousse le 29bre dernier.

Attendu que les prétentions nouvelles de la Vallée de Barousse n’ont d’autre objet que de retarder indéfiniment la solution du procès pendant…..que la Barousse se trompe gravement si elle espère par cette trop tardive demande reconventionnelle parvenir à un retard quelconque, puisque le demande principale de la Vallée d’Oueil étant en état , rie ne peut empêcher la solution .

-         On évoque la sentence de 1344……La Barousse ergote : 

« vers les montagnes, dit Bourg,ne peut signifier dans les montagnes « La Barousse voudrait paccager dans le versant d’Oueil . La Vallée d’Oueil  proteste.

La Barousse prétend même venir couper du buis dans les forêts d’Oueil ….

Attendu enfin et très surabondamment que la demande reconventionnelle  de la Barousse  serait éteinte  et anéantie  par la prescription  puisque les habitants de cette vallée n’ont jamais joui des droits qu’ils  revendiquent.  …..

Toutes les montagnes  et forêts de Bourg  appartiennent à l’état et la commune n’ayant que des droits d’usage.